La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 25 mai 2009


à Morgane...

Il y avait des roses blanches...Non, pas blanches...non pas de roses. Il n 'y avait d'autre présence qu'elle et le vent qui arrachait les fleurs de coquelicots. Juillet passait comme chaque année. Il y avait sa trace dans ma vie...dans les hautes herbes envahissant les blés et moi qui l'appelais " ici". Maintenant c'est toujours l'hiver, sans roses blanches, sans fleurs, rouge sang, dans les hautes herbes, sans elle, aussi.

Roger Dautais
" Les coquelicots "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Morgan 's cairn.
En mémoire d'elle, noire et feu...

Ici, tes pas d'autrefois...Au bout de mes doigts, ton image et la crémation d'une mémoire amnésique...puis le renouveau, gris perle, au pied du cairn. Les brandons chauds te cernent comme une couronne de souvenirs consumés...et dans le ciel...Dans le ciel, le cri d'une buse réclamant son territoire.
Roger Dautais
" Morgan's cairn "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS




"Je continue à penser que la pratique du land art peut apporter beaucoup de petits bonheurs. Encore faut-il aller les chercher là où ils se trouvent.





Dans mes geste je retrouve un parcours de vie singulier, le miens. Côtoyer des abîmes permet de se découvrir, à condition de ne pas y laisser sa peau. Si je passe toujours des heures à marcher, à contempler le paysage, c'est dans l'intention qu'avec un peu de chance, une émotion ressentie me permettra, à partir d'une simple coïncidence, de créer des rencontres entre les composants de mon installation. Je donne beaucoup de ma vie dans cette démarche. Le comprendre, c'est une des façons de me connaître et il n'y a aucun mystère là dedans".

Roger Dautais
" Citis "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
à Youenn Gwernig.
"Qui sait si je ne retrouverai pas derrière cette porte de bois, les fantômes de Kerouac et de Gwernig en goguette. Après la dernière tempête de cet hiver, la mer avait été généreuse sur toute les côtes de la Manche. La laisse de mer, telle une langue longue et humide avait apporté des morceaux de choix jusque derrière les dunes plantées d'oyats: parmi les bois flottés, une magnifique porte, vite plantée dans le sable et dressée comme un menhir, dans cet endroit désert, à l'entrée du grand trou noir : le royaume des morts. D'un côté de la médiatrice , les vivants et de l'autre côté, les disparus et leurs paroles de vent.

Je sculptais un gisant dans le sable mouillé, juste derrière la porte, avant de jouer la scène. Je suis parti des dunes, dans une marche orientée. Arrivé à la porte, j'ai frappé trois fois et je suis passé dans le trou de la porte. J'ai salué le gisant et j'ai repris ma route. J' entendais la voix de Youenn Gwernig, m'encourager de cette phrase écrite par lui, que je connais par coeur :
"Car il faut que chacun compose le poème de sa vie".
J'ai marché, marché sans me retourner, comme un aveugle emporté vers le large, dans les pas de l'exilé".

Roger Dautais
"An Toul en nor : Le trou dans la porte".

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.