La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

vendredi 2 octobre 2009

à Lejb Grinbaum, à son voisin, à Sylvie
et à Manue, si sensible...


Nous sommes déjà
Faits
De ce néant qui nous attend.


*


à Emmanuelle Hattu...

Un peu d'hier
Un peu de demain
Entre les deux, l'incertitude.


*

Longue histoire
Longue plainte
Courte destinée.


*


Personne derrière
Pour faire crisser les graviers
du cimetière...L'abandon.


*


à Lejb et René...

Tombes jumelles
Que le lierre retient
De glisser dans l'oubli



*



à Sylvie...

Elle, dans sa gangue,
Boîte fracassée,
Les os, à même la terre.



*



à Guy Allix...

Ici se termine ma nuit
Limès ténu
Ici sera toujours mon pays.



Roger Dautais

"Carré des indigents"


Cette page est née d'un lecture nocturne d'un livre de poèmes paru, en 2008, chez Le Nouvel ATHANOR, sous le titre de Guy Allix. Nous passons notre vie à côté de si beaux paysages, sans même les voir. Ici, je vous parle d'un de ces paysages. N'y cherchez pas la paix, il n'y a que la vie. Allez vers ce livre.
J'ai aimé croiser cette lecture avec la mémoire d'un ami, de deux, de trois, promis, j'arrête ici, qui reposent au carré des indigents d'une grande ville de l'ouest,connue sous le nom de Caen. Je suis le gardien de leur mémoire. Allez leur rendre visite, regardez-les dans leurs yeux remplis de terre et reprenez votre route, elle vous amènera vers moi.
Je ne désespère pas de la mort, c'est la vie qui m'effraie dans sa forme actuelle. Le monde est fou..
A mes frères qui coulez lentement, tombez des fenêtres, à mes soeurs qui vous balancez au bout d'un corde, que ne vous ai-je connus, aimés, nous aurions parcouru, ensemble, ces plages Bretonnes où, l'enfant que j'étais, vécut l'abandon. Je rêvais déjà, d'en finir, j'avais cinq ans. Ce n'est pas un aveu pour faire bien, c'est la réalité d'une vie écrite, ainsi. Je ne regrette rien, j'ai pardonné.
La parole est donnée aux hommes pour qu'ils s'en servent, non pour qu'ils la perdent. Les morts, parfois, me le rappellent. Seuls, les Bretons me comprendront, et quelques autres aussi, bien sûr.
La nuit m'enveloppe. Je suis bien. Quand le jour se lèvera, ce sera encore, la vie, ma vie...Pour combien de temps...
J'ai aussi dédié cette page à une jeune prof, Manue, pour le travail d'écriture qui surgit de sa nuit. Elle est en lien dans mes blogs préférés. Elle y a sa place.
Voici comment la retrouver : http://jaime-pas-les-blogs.blogspot.com/
Merci à toi, Guy, tard venu et apparu dans ma pauvre vie, pour tout ce que m'a déjà apporté en quelques lectures. Tu sais bien, toi, que le principal n'est pas là. Allons...comme on dit dans le beau monde qui n'est pas le nôtre, allons, faisons quelques pas dans cet avenir inconnu dont nous devinons la fin.

Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Création et photo land art Roger Dautais Titre de l'installation " Le grand silence ", fait partie de la collection EXPO MANTES 2006. Elle comprend 50 photos encadrées 50x60 qui peut être louée à la semaine.

Les photos et les textes de ce blog ne sont pas libres de droit. Pour tous renseignements, vous pouvez m'écrire à roger.dautais@numericable.fr

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.