La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

samedi 7 novembre 2009


sémiologie d'une identification


Il y en a qui se focaliseront sur l'arrière plan de la photographie pour m'en souligner la sur- exposition.
La sur-exposition est toujours facteur de problèmes. J'en parle en connaissance de cause, étant mat de peau et très brun l'été à cause de mon plaisir à profiter du soleil. De mat je passe au bronzé et de bronzé au quolibet.
Il n'en faut pas plus pour que les ennuis s'enchaînent. Une couleur de peau, un manque de papiers et votre identité deviens "intéressante". Vous devenez l'objet d'observations, d'invitation au voyage en charter.
La langue vernaculaire se veut charmante, charmeuse et l'échotier, sûr de son bon droit.
Nous deviendrons tous "identité", du bertillonage à la carte numérique, pourvu que le meilleur gagne.
Comme disait Coluche, "tout le monde sont pareil, avant de faire embarquer un car de touristes, les foncés, irons derrière et les blancs seront aux premières loges". Combien faut-il aimer l'ordre et la propriété pour continuer, encore et encore à proclamer le blanc supérieur à l'homme de couleur et l'Occident comme terre promise
Mais c'est encore plus compliqué puisque le dit sous-homme de couleur va élire le dictateur, soumis au bon blanc, pour soumettre à son tour le quidam. En fin de compte, l'espèce humaine réduite à l'homme se cherche une identité capable de la faire traverser la vie sans encombre, parmi les radars, les contrôles, les scanners, les barrières, les no man s'land, les code barre, les caisses enregistreuses, les parcmètres, les lois, les normes, et autres gâteries.
Et si l'homme-expulseur au sexe court( selon son épouse) perd ses deux mains, que prouvera-t-il au douanier avec ses deux moignons, face au piano d'empreintes ? Sa peau de bani se mettrait-elle à brunir de honte l'engageant illico dans la file des embarqués d'office, vers un paradis défiscalisé et offert aux bombes.
L'arroseur arrosé ne pourrait plus faire de doigt d'honneur à France 2, ni du stop pour renter chez lui, ni se gratter le nez. Cette dépendance ne déclancherai-elle pas un début de démence, voire, un internement, précédent l'embarquement vers un ailleurs pour cause de perte d'identité. Verrions nous refleurir les étoiles jaunes afin d'organiser mieux les rafles.
Gardons nous de développer une sémiologie de l'identité capable de produire une langue de bois, un brouillard si dense que nous ne verrions plus décoler les avions.
Je sais ce que je vais faire, moi, je vais m'acheter des gants pour préserver mes empreintes intactes, des fois que l'été prochain soit encore plus chaud qu'en 2009 et que je devienne un Sénéganormand embarquable à tous moments.
Avec les temps qui courrent, même les polyglottes ne suivent plus le progrès. Vous allez voir qu'ls vont finir par nous inventer l'eau chaude.

Moïse Clément
Photo land art : Identité R.Dautais


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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.